la vue au fond de ces abîmes !
Quand parvenu à gravir, les yeux fixés sur l’étroit chemin qui serpente à travers les abîmes, quelques-unes de ces marches gigantesques que la main de Dieu a jetées là pour aider le voyageur altéré de science à monter jusqu’à lui, vous jetez un regard furtif sur les profondeurs séculaires des récifs suspendus à vos pieds, votre vue se trouble, on dirait qu’un nuage soudain la voile ; la terre manque sous vos pas ; en vain vous voudriez fuir, votre regard revient toujours se poser sur ces gouffres immenses, que l’Éternité même comblerait à peine. Il semble qu’il y ait au fond comme une lueur étrange dont l’éclat magnétique et fascinateur vous éblouit et vous attire. Si n’était même la main invisible et protectrice de votre ange gardien, vous iriez fatalement rouler dans ces sé-