Aller au contenu

Page:Des Ombiaux - La Ronde du Trouvère, 1893.djvu/16

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.

Et quand les prières furent finies,
Loin du caveau me suis enfuie.
— Où donc est-il mon joli trouvère gentil ?

— Il a passé par ici
Quand les rosiers étaient en fleurs,
Il s’en est allé d’ici
Quand les rosiers ont fleuri.

Où donc est-il celui que j’aime,
Que je cherche et n’ai plus trouvé
Dans les pays de printemps ?
Par quels chemins s’en est-il allé ?
Par quelles routes va-t-il, en peine
De sa mie le délaissant ?
— Par le pays des églantiers
Au primevère en fleurs
Le trouvère, triste, a passé.
Au pays des lilas blancs
Il s’en vint d’amour pleurant,
Jacinthes, violettes et muguets
Ainsi que les jaunes genêts,
Pas plus que les roses fleuries
Ne l’ont consolé de sa mie.