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Page:Des Ombiaux - La Ronde du Trouvère, 1893.djvu/18

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Tout parfumés.
Et pourtant je leur préfère
Les rouges lèvres de ma mie.

Qu’ils étaient beaux les genêts d’or
Dans le rire de l’aurore,
Pourtant je préfère encore
La chevelure de ma mie.

Mais ma mie a trahi son serment
Et ma vie et ma joie sont flétries
Comme les fleurs du printemps.

Où donc est-il celui que j’aime ?
Qu’il sache enfin que mon amour
Est resté, pour lui, le même
Qu’au premier jour.
Où donc est-il mon joli trouvère gentil ?

— Toutes les fleurs étaient fanées.
Chez nous il s’est arrêté
Quand l’automne dorait la forêt,
Mais son cœur était plein de douleur.