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Page:Desbordes-Valmore - Œuvres complètes, tome 3, Boulland, 1830.djvu/73

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LE PAUVRE PIERRE.
À MON ONCLE



Il fait nuit. Le front triste, et couvert de poussière,
Un vieillard qui succombe erre encor dans les champs ;
Il écoute, pensif, l’heure de la prière
Qui d’échos en échos semble porter ses chants.
L’hymne s’est élancé du fond d’un saint hospice,
Comme une providence appelant la douleur :
« Ici, dit le vieillard, la Piété propice
Pour son dernier sommeil offre un lit au malheur.