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PRIÈRES.

Porte mon baiser triste à l’enfant qui sourit,
Et qui me laissa seule aux pieds de Jésus-Christ.

Oh ! qui me les rendra, mes divines amours !
Oh ! que faut-il donner pour les garder toujours !
Ce que j’aime
Change, ou meurt !
Mais, la vie a des flots qui m’enlèvent moi-même,
Et chaque battement de mon sein en rumeur,
Est un pas vers ton ciel où frappe ma clameur.

Que tu sois la foi vive, ou sa sœur charité,
Ou l’enfant, dont ta forme enferme la beauté,
Reparue
Ici-bas,
Aide une âme à franchir les pavés de la rue ;
La fange des ruisseaux qui consterne mes pas ;
Et la foule déserte, où tu ne descends pas !