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UNE PLUME DE FEMME.



Courez, ma plume, courez : vous savez bien qui vous l’ordonne.

Je prie un génie indulgent de répandre sur votre travail le charme mystérieux de la fiction, afin que nul ne sache la source de vos efforts et de la fièvre qui vous conduit : On se détourne des sources tristes. Que mon âme soit ouverte seulement au regard du Créateur. Laissez-la seule dans ses nuits d’insomnie : elle ne raconte pas la cause de ses débats avec la terre. Dieu sait qu’à cette sainte cause est suspendu l’espoir de rentrer un jour dans son ciel, comme un enfant dans la maison de son père, L’enfant prodigue a souf-