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Page:Desbordes-Valmore - Correspondance intime 1.djvu/17

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furent frappés du talent de la jeune artiste et lui offrirent de venir à Paris. Cependant, elle resta attachée encore à la troupe de Rouen pour la saison théâtrale qui commençait le 7 mai 1804, et la quitta vers la fin de l’année pour débuter à Paris, au théâtre Feydeau, le 29 décembre. Les critiques du Journal des Débats et du Journal de Paris ne ménagèrent pas leurs éloges à cette nouvelle étoile. Grétry la remarqua, éprouva pour elle une affection toute paternelle et se chargea de compléter son éducation musicale. Mais le théâtre ferma en juin 1805 pour des travaux de réparation, et Marceline profitant de ce repos forcé se fit entendre à Lille, du 22 au 30 juillet. Quand le théâtre Feydeau rouvrit, elle y rentra, pour le quitter au commencement de l’année 1806. En mai, Marceline fait partie de la troupe de Jolly qui desservait le théâtre de Lille. De Lille, elle passa au théâtre de Rouen. Le 4 mai 1807, elle était à Bruxelles comme jeune première, aux appointements de 4,800 fr. « C’est dans la Femme jalouse, comédie de Desforges , et dans Une Heure de Mariage, opéra-comique d’Etiemie, musique de Dalayrac, dit M. Fétis, que la jeune artiste fit , le même soir, son apparition dans les deux emplois de jeune première et de dugason qu'elle devait cumuler, suivant les usages du temps. » Elle avait, comme à Paris, gagné la faveur du public, quand, par malheur, la troupe se