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Page:Desbordes-Valmore - Correspondance intime 1.djvu/43

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CORRESPONDANCE INTIME
DE
Marceline DESBORDES-VALMORE

I


À M. VALMORE

(Bruxelles. 1817)

Non, Monsieur, je n’ai pas répondu. Je ne voulais donner aucune suite à ce que je regardais comme un badinage. Cette idée m’avait glacée de crainte. Quelle lettre vous m’écrivez aujourd’hui ! Qu’elle m’a troublée ! N’abusez pas des expressions, croyez-moi, n’en abusez jamais. Il n’y a rien de si sincère que mon cœur. Je ne puis plus le donner qu’en donnant ma vie, et ce n’est pas à votre âge, entouré de mille