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Page:Desbordes-Valmore - Correspondance intime 1.djvu/54

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obstacles qui s’amassent devant la rentrée de Valmore aux Français, des concessions d’amour-propre, un changement d’emploi, rien ne peut-il les aplanir ? Votre appui vaudrait tous les droits, s’il en avait. Tout le monde me renvoie à vous quand il est question d’une tentative à ce sujet. Mon admiration et mon attachement pour vous ne me font pas redouter de vous avoir une grande obligation, et je peux vous dire que je serais heureuse de ma reconnaissance. Vous connaissez assez mon caractère pour croire que je n’en dirais pas autant à beaucoup d’autres.

Si vous pensiez qu’il y ait quelque espoir fondé pour Valmore, ayez la bonté de le dire à mon père, nous ne prendrions alors que des engagements conditionnels pour l’avenir. L’idée de nous lier pour plusieurs années en province m’est très sensible, mais après cette dernière démarche, je prendrai le parti d’une entière résignation. Je vous aime et je vous embrasse avec l’affection la plus vraie.

VIII


À SON MARI

Paris, le 5 avril 1827.

…J’ai vu M. de Forbin, le plus beau, le plus élégant des courtisans qui puissent