sa poitrine qu’elles compriment, et cette souffrance, qu’elle sent n’être qu’une erreur, lui fait balbutier avec effort :
— Si je pouvais m’éveiller !
Mais le silence qui suit n’est qu’un plus grand supplice. Elle voit s’éloigner Revalto qui fuit seul sur le cheval ranimé ; elle le regarde, sans souffle pour le rappeler, sans force pour le suivre, sans pensée distincte pour le comprendre, comme si un coup de hache eût fait éclater sa raison.
À ce moment, tout s’efface. L’intérieur d’une triste maison inconnue lui apparaît : Claudia l’y a conduite, la pitié l’y a recueillie, et sa mère est devant elle, sa mère est vivante ! non plus affectueuse, sereine et caressante comme autrefois ; mais austère, irritée, inexorable, juste. Elle revient ; hélas ! Fanelly n’ose se de-