ils vont circuler lentement, sans turbulence, parce qu’ils ne trouvent en chemin qu’un sable uni et des plantes flexibles. Aucun obstacle ne s’oppose à leur cours ; ils arrivent purs au grand rivage où la mer les reçoit dans son sein ; mon père dit que c’est la destinée de tous les ruisseaux. Toi, tu y trouves un miroir pour regarder ta belle image. Quand j’y regarde, je t’y vois avec moi : Eh bien ! comme eux, nous serons toujours ensemble ; nos ames couleront de même à travers des jours rians ; puis tous deux nous irons nous jeter dans une autre vie plus belle, plus grande que cette mer inconnue, dont nous ne voyons pas les bornes.
» — Oui, répondit Sarah, Dieu nous le promet dans les leçons de ton père. Mais comment retiens-tu ces leçons ? À peine