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HUIT FEMMES.

Oh ! dans ces jours-là surtout, mes regards s’en allaient par un attirement plus invincible vers la petite maison harmonieuse, parce qu’elle m’attestait que le bonheur se réfugiait encore quelque part ! Ce rayon pur détendait mon ame. L’aspect du bien-être en autrui me tenait lieu de celui qui n’était plus en moi ; car la félicité qui naît de l’ordre, qui réside dans l’ordre, c’est beau ! c’est digne de Dieu ; et cette demeure calme me le rappelait toujours.

Vraiment les madones d’Italie, au pied desquelles brûlent, en pitié de tous, les lampes éternelles, n’auraient pas ranimé en moi une piété plus tendre, une foi plus grave. Après cette station réfléchie, je pouvais attendre et rentrer dans mon isolement.

De temps à autre, durant les longues