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Page:Desbordes-Valmore - L’enfant des Champs-Elysées, 1871.djvu/31

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l’enfant des champs-élysées.

« Leupeti ne pa mor soie tranqil. Ont luis fepa Mal. gempaiche ce tou se quege peu. dir. quonssol e vou. »

Il fut reconnu par tous ceux qui s’appliquèrent à déchiffrer cette espèce d’hiéroglyphe, que madame de Senne avait exactement lu :

« Le petit n’est pas mort ; soyez tranquille, on ne lui fait pas de mal, je l’empêche. C’est tout ce que je peux dire. Consolez-vous. »

Ce rayon, dans une si longue nuit, ranima la foi passionnée de la mère. Elle sentit en elle comme si la main vivante de son enfant l’avait touchée. Il coula de l’espoir parmi les sanglots qui l’étouffaient, c’était assez pour ne pas mourir. Enfin ce grand mystère lui parut moins funèbre, et, durant quelques jours, il fut supportable : la vie était au fond, la vie de son enfant ! Sa détresse, à elle, son innocence, à lui, avaient donc apitoyé quelqu’un qui l’approchait ; une femme, une mère peut-être ! « Tenez, mon Dieu