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LE BON ANGE.
Laissez venir à moi les petits enfans.
Un homme s’approcha dans l’ombre. Antony se leva. — N’ayez pas peur, mon petit ami, dit cet homme. — Je n’ai pas peur, répondit l’enfant ; quel mal voudriez-vous me faire ? — Aucun, si vous me dites la vérité : — Qui êtes-vous ? — Je suis un enfant perdu. — D’où venez-vous ? — De Paris, où je suis né. Je n’ai pas d’argent, je ne connais pas cette ville où l’on m’a laissé seul pour me punir. — De quoi ? — De sonner aux portes avec mes amis. — Leurs noms ? — Je ne les dirai pas. — Le vôtre ? — Antony Derbay ; mais mon père sera-t-il inquiété pour ma faute ? — Soyez tranquille, mon enfant, dit cet homme attendri, regardez-moi comme votre bon ange, et