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secret de ses excursions, si ce n’est pourtant un vieux matelot qui, depuis l’enfance, avait suivi sa fortune bonne et mauvaise. Le duc s’absentait souvent des semaines entières. Que faisait-il ? Ses domestiques l’ignoraient, jusqu’à ce que les actes de bienfaisance que leur maître semait sur ses pas, fissent connaître l’emploi de son temps. Le plus souvent, il revenait à Bury à l’insu de tout le monde, rentrait dans son appartement, sonnait et donnait des ordres, comme s’il n’avait point quitté sa chambre. Célibataire et possesseur d’une fortune immense, il avait adopté un de ses neveux, Williams, à qui il comptait laisser la majeure partie de ses biens.

Williams était âgé de vingt-cinq ans. Ses qualités aimables, son cœur généreux, et la vivacité de son esprit, lui avaient concilié tout d’abord l’affection de