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LE BAISER DU ROI.

— C’était un mensonge, appuya-t-elle avec une féroce naïveté ; je sais mieux, quand je veille ou quand je dors, sur qui je dois attacher mes sourires.

— Comment vous suis-je donc apparu cette nuit ? demanda le comte, avec un étonnement singulier, que Christine trouva stupide.

— En cauchemar, monseigneur, aussi insupportable qu’aujourd’hui.

— Méprisante fille ! enseigne-moi donc à te faire l’amour ! s’écria-t-il en imprimant avec vivacité un baiser sur ces lèvres pourpres de colère.

Cette licence inouïe, dont Christine trouva l’ardeur effrénée, fut payée par un soufflet si prompt et si haineux, que l’offenseur, en frottant sa joue rougissante, s’é-