Page:Desbordes-Valmore - Les Pleurs, 1834.djvu/156

La bibliothèque libre.
Cette page a été validée par deux contributeurs.
146
LES PLEURS.

Oh ! personne ! À présent je suis de trop au monde,
Et j’ai hâte, et j’ai peur d’amasser mes instans ;
Je trompe une espérance !… En vain je la seconde ;
Importune et mourante, on peut vivre long-temps !

Oui, je me presse en vain d’avancer et de vivre.
Quelque anneau tient encor mon cœur ; il se rompra.
Tout ce que j’aime est frêle et meurt ; et pour vous suivre,
Mes chers anneaux brisés, mon cœur se brisera !