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LES PLEURS.


Que tes cheveux sont doux ! étends-les sur mes larmes,
Comme un voile doré sur un noir souvenir.
Embrassons-nous… ! Sais-tu qu’il reste bien des charmes
À ce monde pour moi plein de ton avenir ?
Et le monde est en nous : demeure avec toi-même ;
L’oiseau pour ses concerts goûte un sauvage lieu ;
L’innocence a partout un confident qui l’aime.
Oh ! ne livre ta voix qu’à cet écho : c’est Dieu !