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LES PLEURS.

À la fleur qu’on va fuir qu’importe un long courage ?
Heureuse ! elle succombe à son premier malheur !

Roseaux moins fortunés, les vents, dans leur furie,
Vous outragent long-temps sans briser votre sort ;
Ainsi, roseau qui marche en sa gloire flétrie,
L’homme achète long-temps le bienfait de la mort !

Et moi, je veux des fleurs pour appuyer ma vie ;
À leurs frêles parfums j’ai de quoi me nourrir.
Mais elles vont mourir… Ah ! je leur porte envie ;
Mourir jeune, au soleil, Dieu ! que c’est bien mourir !