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LES PLEURS.

En effleurant d’un souffle pur
Le sein qui te servit de voile,
Tu t’en retournes dans l’azur
Te poser au front d’une étoile ;
Et puis, tu laisseras tomber
Des rayons, des mots, des sourires,
Des baisers, de chastes délires,
Au nid que ton poids fit courber,
Tiède de ta première aurore,
Et que ton adieu trouble encore,
Petit ange, dernier venu
Dans ce triste monde inconnu !