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LES PLEURS.

Non ! j’ai froid d’y penser. Tendresse inexprimable !
Ignores-en toujours les effrois douloureux :
Ne prends de mon amour que ce qu’il a d’aimable,
Et ne garde du tien que ce qui rend heureux !

Mais, laisse-moi t’aimer ! laisse-moi vivre encore !
Laisse ton nom sur moi comme un rayon d’espoir !
Mais, dans le mot demain laisse-moi t’entrevoir,
Et si j’ai d’autres jours, viens me les faire éclore !