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LES PLEURS.

Je présente mon cœur au coup qui te menace ;
Je prie avec ton nom, je le jette entre nous ;
Je signale ta vie à quelque ange qui m’aime ;
Il t’a vu dans mon âme, il te prend pour moi-même ;
Si je pleure, il te cherche en tremblant pour mes jours.

Sauve-les ! sauve-toi sous ses ailes humides ;
Il n’éteint que la foudre, et, tendre aux feux timides,
S’il garde mon bonheur, il te suivra toujours !