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Voyez qu’elles n’ont qu’une aurore,
Et qu’elles laisseraient encore
Leurs épines dans vos douleurs.


Mais ce fruit couvé par votre ame,
Naîtra plus haut mûr et vermeil,
Fait d’une impérissable flamme,
Comme un rubis sous le soleil.


Le bonheur, c’est l’amour sans larmes ;
C’est la liberté sans effroi ;
Sans prisons, sans haine, sans armes,
Et les mondes roulants sans roi.


Bénissez donc vos pleurs dont l’intérêt s’amasse.
Dieu compte avec la terre ; où l’ombre règne, il passe !
Et l’éternité s’ouvre aux mots : pardon ! amour !
« Montez ! » — Et l’indigent monte à Dieu jusqu’au jour !