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Page:Desbordes-Valmore - Poésies inédites, 1860.djvu/39

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DERNIÈRE ENTREVUE.


Attends, nous allons dire adieu :
Ce mot seul désarmera Dieu.

Les voilà ces feuilles brûlantes
Qu’échangèrent nos mains tremblantes ;

Où l’amour répandit par flots
Ses cris, ses flammes, ses sanglots.

Délivrons ces âmes confuses,
Rendons l’air aux pauvres recluses.

Attends, nous allons dire adieu :
Ce mot seul désarmera Dieu.

Voici celle qui m’a perdue…
Lis ! Quand je te l’aurai rendue,

De tant de mal, de tant de bien,
Il ne me restera plus rien.