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la porte de l’hôtel, des pas d’homme se dirigent vers le salon ; Camille, lui-même, vient mettre un terme à son impatience ; et répondant au regard presque inquiet qu’il promène dans l’appartement : « On se fait belle pour le bal, dit-il ; passons chez madame Nilys ; elle te verra avec le calme heureux que nous rendrons un jour à qui l’a momentanément perdu. Chut ! poursuivit-il, ayant suffisamment excité la mémoire et l’embarras de son ami, entrons chez ma tante ; c’est le sanctuaire de la raison. » Et il passe son bras sous celui de Camille qu’il traîne gaîment à sa paisible confidente.

— Venez ! dit-elle ; venez, monsieur, je retrouverai avec joie dans vos traits quelques reflets du temps où je les ai vus si jeunes. C’est une de mes espérances accom-