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plies ; car ils ont tenu parole en vérité ! et je félicite mon neveu que vous soyez aussi fidèle à l’amitié.

Camille, tout ému de cet accueil simple et facile, salue profondément, et tenant avec respect ses yeux brillans fixés sur elle, madame Nilys y lit à loisir tout ce qu’elle rêve de beau pour l’avenir de sa nièce, tout ce qui a jamais été écrit de plus tendre et de plus pur sur l’amour ; et au fond de tout cela, le mot divorce, mot discordant et fatal qui avait effarouché l’âme de Georgina, ne se présente pas à l’œil observateur de sa tante. Enfin les complimens se répandent avec trop de sincérité de la part de Camille pour n’être pas un remmercîment du bien-être qui succède à l’espèce d’angoisse dont il sort. Une voiture s’arrête, Ernest attentif tremble que Nérestine ne