Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/287

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h, 3i3. XXV. — 4 Novembre 1630. iyj

gation ; car on m'a affuré quelles auoient elle bien addreffées. Mais ie ne feray pas marry qu'on fçache que ie vous ay témoigné que c'eftoit vn homme de qui ie fais fort peu d'eftat, d'autant que i'ay reconnu qu'il 5 n'effe&uë iamais aucune chofe de ce qu'il entreprend, & outre cela qu'il a l'ame peu genereufe. Il n'eft pas befoin qu'on fçache plus particulièrement en quoy i'ay fujet de le blâmer, pource qu'il ne me femble pas feulement digne que ie me fâche contre luy. Toutes-

10 fois fi quelqu'vn penfoit que i'euffe tort, luy ayant autrefois témoigné de l'affe6tion, de l'abandonner maintenant du tout, ie vous écriuis vne lettre 3 , lors que vous eftiez, ie croy, à Anuers, par laquelle vous me pourrez iuftifier, s'il vous plaift. I'ay receu vne

1 5 lettre du mefme (Ferrier) il y a huit iours, par laquelle il me conuie, comme de la part de M. de Marcheuille, à faire le voyage de Conftantinople. le me fuis moc- qué de cela; car outre que ie fuis maintenant fort éloigné du deffein de voyager, i'ay pluftoft crû que

20 c'eftoit vne feinte de mon homme, pour m'obliger à luy répondre, que non pas que M. de Marcheuille, de qui ie n'ay point du tout l'honneur d'eftre connu, luy en euft donné charge, comme il me mande. Toutes- fois, fi par hazard cela eftoit vray, ce que vous pour-

25 rez, ie croy, fçauoir de M. GafTendy, qui doit faire le voyage auec luy*, ie feray bien aife qu'il fçache que ie me reffens extrêmement obligé à le feruir pour les honneftes offres qu'il me fait, & que i'euffe chery vne telle occafion il y a quatre ou cinq ans, comme l'vne

3o des meilleures fortunes qui m'euffent pu arriuer, mais

a. Lettre perdue; voir toutefois la Lettre XX, p. 129 et suiv.

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