ioo Correspondance. 11,320-321.
dre opinion que ie puffe iamais manquer de vous honorer & feruir de toute mon affedion; mais ie vous ay mandé à l'au|tre voyage ce qui m'auoit fait différer à efcrire, & vous fçauez auec cela que ie fuis vn peu négligent. le vous iure que i'ay maintenant la 5 telle fi rompue des lettres que ie viens d'écrire pour M. (Ferrier), que ie ne fçay plus ce que i'ay à vous dire. Il m'a enuoyé cette femaine vn gros pacquet, où il y auoit des lettres de ceux aufquels vous verrez que i'en ay écrit. I'ay crû que vous ne feriez pas marry de 10 voir ce que ie leur mande, & que vous m'ayderez à me iuftifier. Il n'y a aucun d'eux qui m'ait témoigné en aucune façon, que M. (Ferrier) vous euft méfié dans fes plaintes, ny qui ne m'ait obligé en l'excu- fant. M. Gaiïendi a fait le femblable dans vne lettre i5 qu'il a écrite à M. R (enery),* & ie vous prie auffi de me iuftifier enuers luy. Mais particulièrement ie vous prie de voir le P. (de Condren) & de luy faire voir la lettre que vous auez fait voir à M. Mydorge ; & fi vous en auez encore vne autre que ie vous écriuis au 20 mois de Mars dernier 3 , pour réponfe à ce que vous me mandiez que (Ferrier) fe preparoit de me venir trouuer, ie feray bien aife qu'il voye, par ce que ie vous man- dois, que ie n'oublie rien à luy dire de ce qui pourra feruir à ma caufe, non point tant pour luy monftrer 25 le tort de (Ferrier), comme pour l'aflurer que ie n'ay pas manqué de prudence ny de modération, & que i'ay méprifé fes petits defTeins, plutoft que de m'en fâcher aucunement. Vous cacheterez, s'il vous plaifl, toutes leurs lettres , auant que de leur donner , 3o
a. La Lettre XX. Voir pages 129-132.
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