Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/460

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}4& Correspondance.

vous faire eftat, qu'en fortant de mes mains il a paffé les plus grands dangers du voyage, tant mes doigts ont efté tentés de le rauir a ceux du P. Merfenne. Mais ma conuoitife a cédé a vos interefls, & me fuis-ie armé d'vne patience ftoïque, a attendre que le tout fe 5 publie, auant que de mettre le nez dans vne des par- ties, le mens toutefois, & confeffe de l'auoir parcour- rue; mais c'a efté dans la prelTe de tant d'occupations diuerfes & éloignées de la vraye fagefle, qu'auflï i'auoue n'y auoir prefque obferué que l'impreffion & >o les figures, qui certes me contentent également. A la forme du papier i eufTe fouhaitté vn peu plus de luftre, & que le quarto approchant en hauteur du petit folio euft auffi eu la marge plus ample : mais c'eft de tout temps que les imprimeurs y font paroiftre leur aua- ' 5 rice, pour ne dire pis. Enfin, Monfieur, nous n'appren- drions rien de la forme; la matière nous occupera fi bien que le bon le Maire n'a que faire d'appréhender noftre colère de ce cofté-là. le fuis raui de trouuer voftre texte fi bien corrigé. Si vous vous laffez de la 2 ° peine qu'apparemment vous vous y donnez vous mefme, i'iray m'offrir a Leiden pour ce qui refte, plu- toft que de nous veoir perdre vn iour dans la chaulde attente ou nous fommes d'vne pièce fi excellente, mais furtout celui qui vous fupplie de le fauorifer toufiours 2 5 de la continuation de voftre amitié & de le croire inuiolablement,

Monfieur . . .

A La Haye, le $ e iour de l'an 1657, que Dieu vous rende heureux & profpere. 3o

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