m, 170-171. LXXII. — Avril ou Mai 1657. 357
corps, qui pour en eftre feuls capables, n'ont pas laifle de produire iufques à prefent de grandes obf- curitez.
Son traitté de la Dioptrique eft diuifé en plufieurs
5 difcours, defquels les principaux font, ce me femble, les deux premiers, qui parlent de la Lumière & de la Réfraction, pource qu'ils contiennent les fondemens de la Science, dont on voit en fuite les belles conclu- fions & confequences qu'il en tire.
10 Voicy à peu prés fon raifonnement 3 . La Lumière n'eft autre chofe que l'inclination que les corps lumi- neux ont à fe mouuoir. Or cette inclination au mou- uement doit probablement fuiure les mefmes loix que le mouuement mefme. Et partant nous pouuons régler
i5 les effets de la Lumière, par la connoiffance que nous pouuons auoir de ceux du mouuement.
Il confidere en fuitte le mouuement d'vne balle dans la reflexion & dans la refraftion. Et pource qu'il feroit inutile & ennuyeux de copier icy tout fon dif-
20 cours, ie me contenteray de vous marquer Amplement les obferuations que i'y ay faites.
le doute premièrement, & auec raifon, ce me femble, fi| l'inclination au mouuement doit fuiure les loix du mouuement mefme, puis qu'il y a autant de
j5 différence de l'vn à l'autre, que de la puifTance à l'ade. Outre qu'en ce fujet il femble qu'il y a Vne particu- lière difconuenance, en ce que le mouuement d'vne balle eft plus ou moins violent, à mefure qu'elle eft pouflee par des forces différentes ; là où la Lumière
3o pénètre en vn inftant les corps diaphanes, & femble
a. Descartes, Dioptrique, p. 8.
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