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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/69

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sérées dans les volumes. Cousin reproduit ces annotations, mais au bas des pages, en italiques, et n’ose les incorporer dans le texte ; si bien que ce qui provenait des originaux de Descartes se trouve relégué dans des notes, comme un accessoire, tandis que les minutes incomplètes continuent de figurer en bonne place, occupant la majeure partie de chaque page. Encore ne reproduit-il pas toutes les annotations : comme il n’y voit que des variantes, dont l’origine lui est inconnue, il fait un choix parmi elles, choix nécessairement arbitraire ; du moins il en avertit loyalement le lecteur.

Quant à l’ordre même de la correspondance, Cousin se propose de rétablir la chronologie, et il range, en effet, les lettres année par année. Mais là encore il n’ose pas suivre jusqu’au bout les indications de l’exemplaire de l’Institut. Par exemple, la lettre CIII, t. III, p. 584, est notée comme une juxtaposition de deux lettres, peut-être même trois : Cousin reproduit la note, mais donne quand même les trois morceaux tout d’une venue, sans les séparer, t. VI, p. 47-53. Il imprime de même, t. VI, p. 53, comme une seule lettre, la CXIIe de Clerselier, t. II, p. 529, bien qu’une note l’avertît qu’il y avait là deux morceaux différents, le second du 7 septembre 1646 : Cousin le laisse néanmoins avec le précédent, qui est du 8 octobre 1629. Ce n’est que demi-mal, lorsque les deux lettres réunies en une sont réellement consécutives, comme pour la CXIe de Clerselier, t. I, p. 498, que Cousin imprime au t. VI, p. 61 : la première partie est une lettre du 20 novembre 1629, et la seconde appartient à une lettre suivante, du 18 décembre 1629 ; encore vaudrait-il mieux qu’elles fussent séparées. Mais parfois dans la même année, 1634, par exemple, où l’on ne trouve que 6 lettres (février, avril, 15 mai, 14 et 22 août, septembre), Cousin, au lieu de les imprimer dans cet ordre, qu’il connaissait cependant, puisqu’il le donne en note, imprime celle du 14 août (t. VI, p. 247) avant celle du 15 mai (ib., p. 257), c’est-à-dire la 9e de La Hire avant la 8e ; de plus il maintient le fragment de février 1634 cousu à une lettre de mai 1637, bien qu’il re-