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» derat e memoria, vt te rogarem de tua ad me protinus mittenda sen- » tentia, in arcuum reflexionem et laminarum chalybearum inflexionem, » cur nempe redeant : an quia atomi, perpetuo motu poros tranantes, » cogunt poros e circulari figura ad ellipticam aut » aliam angustiorem conuersos, redire ad figuram A -~~»« » pristinam circularem ? Sit lamina reflexa AB, \ \
» sintque pori C D latiores, E E angustiores : an n forte atomi transeuntes per CD cogunt reliquam » pori profunditatem eam figuram resumere ? Sed » cur atomi potiùs mouebuntur a C ad E, quàm » ab E ad C? Quœro igitur num ab oriente in occi- » dentem (sit oriens D, et occidens EE), an ab occi- ,'« -.
» dente in orientem, aut quoquouersum mouean- / /
» tur? Quod nisi probâris, assignes velim causam . „*' / » istius remeationis A B ad lineam rectam pristi- ° ""---' » nam. Sed cùm ipsa lamina AB ex atomis constet,
» ergo atomi noua; hue illuc discurrentes a C ad E, cogent poros incur- » uos E E, vt redeant ad rectitudinem et restituantur rotunda spatiola, » seu pori circulares. Cùm autem hac difficultate plurimum vrgear, » vrgebis etiam illiussolutionem. » [Gassendi Opéra, VI, 43o).
LETTRE LXXXIII, pages 393-3g5.
Voici une conjecture sur le destinataire inconnu de cette lettre :
i° Descartes parle de la Saint-Victor : ne peut-on penser qu'il s'adresse à un catholique, et non à un protestant?
2 II vient de recevoir des livres, et va se mettre à étudier en médecine : ne peut-on penser que ce sont des livres de médecine, envoyés par un médecin?
3° Enfin, il paraît s'étonner que ces livres aient mis si longtemps à venir : ils sont demeurés deux nuits sur l'eau. Ces livres venaient donc par bateau, sans doute le bateau qui transportait les marchandises par le canal de Leyde à Amsterdam, puis d'Amsterdam à Harlem, Leyde étant le grand entrepôt de livres pour toute la Hollande.
Or Descartes avait, à Leyde, un ami catholique, qui s'occupait de médecine, Cornelis van Hooghelande. C'est à lui précisément qu'il fera adresser par Waessenaer, le I er février 1640, comme à une personne de confiance, des lettres pour Golius, Schooten, etc. Un peu plus tard, en juin 1640, nous le retrouverons avec Hooghelande au chevet d'une petite malade, la fille de leur ami, Van Zurck. Enfin, avant de partir pour la Suède, c'est à Hooghelande encore qu'il fait des recommandations pour ses affaires privées (lettre du 3o août 1649), et qu'il confie en dépôt un coffre plein de manuscrits.