Ajoutons que Mersenne recevait par J.-B. Doni des nouvelles de Galilée. « Pour ce qui est de Galilée », lui écrivait Doni, le 8 avril 1634, « il y a long temps qu’on luy a ordonné de se retirer à Florence, où il ne bouge d’vne sienne maison aux champs, qui n’est pas plus loin de la ville qu’vn coup de pierrier. Du temps qu’il a demeuré à Sienne, il n’a pas été enfermé dans vn cloistre, mais bien en l’archeuesché, toutesfois à la large et en continuelle conuersation de Monsieur l’Archeuesque. » (Bibl. Nat., ms. fr. n. a. 6205, p. 520).
Huygens correspondait avec Descartes par l’intermédiaire de leur ami commun, Reneri, qui habitait Utrecht. La lettre de Huygens était accompagnée de cette note : « couverte à Reneri pour Descartes (de la main d’un secrétaire de Huygens ; couverte, c’est-à-dire fermée, le contraire d’ouverte). Rogo te, vir doctissime, ut has incomparabili amico nostro tradas : si quid responsi dabit, quotidie equis dispositis ad nos commeatur, neque defuturi sunt, qui perferant… 29 octob. 1635. » (Amsterdam, Académie des Sciences, Lettres latines ms. de Constantin Huygens, no 223).
On retrouve ces trois questions dans les lettres de Mersenne : 1° Lettre à Peiresc, du 17 nov. 1636 : « Mr Le Maire (voir ci-avant, p. 573, l. 19), m’a aujourd’huy asseuré que les coups de canon s’entendoient beaucoup plus aysement a vent contraire, du siege de Montauban a Toulouze, qu’a vent fauorable, ce qui me semble estrange. » (p. 169-170 des Correspondants de Peiresc, p. p. Tamizey de Larroque, fasc. XIX, Paris, Picard, 1894). Le siège de Montauban dura du 17 août au 2 nov. 1621.
2° Même lettre : « (experiences que i’ay faites en 15 iours que i’ay esté aux champs) : 4° ayant tiré auec des arquebuses et des fauconneaux liez a des pieux perpendiculaires, ayant mis a 30 ou 40 pas de la plusieurs hommes au guet pour voir ou les balles de plomb retomberoient, iamais on n’a peu appercevoir la cheute d’aucune, quoy que nous tirassions sur l’eau des fossez tres larges d’vn chasteau. Il faut necessairement que le vent de la moyenne region les emporte bien loin, ou qu’elles se fondent ou demeurent en l’air ; ie croy bien plutost le 1er ; et si le dernier arriuoit, il me semble que i’en donnerais bien quelque raison. » (Ib., p. 168. Cf. lettre LIII, p. 287, et lettre LIV, p. 293-294.)
3° Lettre à Gassend, 17 déc. 1635 (et ceci se rapporte directement à la lettre LXVI de Descartes, ainsi qu’à la lettre LIV, p. 294-295) : « Exci-