Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, I.djvu/84

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Clerselier d’abord, puis le travail de Baillet et de Legrand, et les nombreuses contributions apportées en ce siècle à l’œuvre qui se prépare, et la bonne volonté rencontrée partout pour faciliter la tâche. Toutefois l’édition demeure exposée au hasard de découvertes nouvelles, qu’on n’ose espérer, mais qui ne sont pas impossibles. Du moins, parmi les lettres que l’on pourra découvrir, toutes ne seront pas entièrement inconnues : beaucoup auront comme leurs places d’attente marquées dans cette édition, à des dates connues déjà, et elles viendront, non pas remplir des pages laissées pour elles en blanc, mais compléter des fragments, donner un corps à une étiquette placée là en attendant. C’est ainsi que, grâce à l’ordre chronologique, l’ensemble de la correspondance, en recevant dans ses cadres préparés d’avance toutes les recrues nouvelles, n’en subsistera pas moins lui-même, solide et inébranlable.

C. A.                    

P. S. — Depuis l’impression des pages qui précèdent, M. Paul Tannery a retrouvé, dans le MS. de la Bibliothèque Nationale fr., 20843, un memento du « citoyen Poirier », relatif à ses fonctions de membre de la Commission temporaire des Arts, adjointe, sous la Révolution, au Comité d’Instruction publique de la Convention. Ce memento porte, sous la date du 20 floréal an II (29 avril 1794) la mention : « Rapport sur les Lettres de Descartes à l’Académie des Sciences. Vicq d’Azir et Poirier. »

M. Paul Tannery exposera, dans un Avertissement, en tête du second volume, le résultat complet de ses recherches à ce sujet, pour faire suite aux conjectures de la page LIV de ce premier volume.