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CXIX. — 31 Mars 1638.

» Monsieur, qui trauailleray à leur donner de plus saines impressions. » Cependant l'affaire traînait en longueur, et on pensa à dépêcher vers Galilée un homme compétent. Les fonds nécessaires furent demandés aux Etats Généraux, « graue negotium, quia ad cerarij angustias pertinet », écrit Huygens à Hortensius, le 25 janvier i638 (Lettr. latines MS.,no 262). Huygens s'y emploie de tout son pouvoir : « à combien de personnes de

» condition et d'auihorité, » écrit-il à Diodati, le 18 février 1638, » pensez-vous que nous ayons esté obligez de prêcher vn Euangile » incognu, prins d'abord pour folie ?

» Il gagne à sa cause Frédéric-Henry et détermine Cats à faire aux Etats Généraux la proposition de voter des frais de voyage pour Hortensius, qui devait partir dans quelques semaines. Mais des quatre membres de la Commission, Beeckman était mort le 20 mai 1637, et Reaal le 10 octobre 1637, Blaeu mourut le 18 octobre 1638, et Hortensius le 17 août 1639, ce dernier sans avoir été en Italie, t Tout renient là cependant », écrit Huygens à Diodati, le 1er avril 1640, a que feu le S' Hortensius estant venu à mourir saisy » des deniers qu'on luy auoit faict fournir pour le voyage d'Italie, sans

» que iamais il se soit mis en posture ni debuoir de s'y acheminer, ceste

» frasque (ainsi l'on a voulu la baptiser) a faict refroidir beaucoup de

» courages, qu'on auoit eu de la peine à rechauffer. » Pourtant Huygens est prêt à recommencer : « force nous est de represcher les paradoxes de cet Euangile tout de nouueau. » Mais personne ne l'aide, sauf Boreel, à qui Diodati écrit également. On n'aboutit pas : le 15 juin 1640, Diodati écrit à Galilée qu'il n'a plus rien appris de Hollande, et Galilée meurt lui-même, le 8 janvier 1642. {Notes sur Constantin Huygens, p. 25-28, par D.-J. Korteweg, Extrait des Archives Néerlandaises, t. XXII).

Page 99, 1. 4. — Parmi les savants d'Utrecht qui s'intéressaient à la Géométrie de Descartes, il y avait Godefroy de Haestrecht (t. I, p. 459), Alphonse de Pollot (ib., p. 5 18), Waessenaer le jeune (lettres de sept, et oct. 1639 ci-après), et surtout Henri Renery, comme le prouve la lettre suivante de ce dernier à Mersenne (Bibl. Nat., MS. fr. n. a. 6206, p. 1 01-102), écrite précisément en mars i638 :

« Reuerende Pater, »

« Etsi diuturno silentio videar amicitiae olim féliciter cum Reuerentia

» tua contraciae leges violasse, conscieniia tamen mihi fida testis est me

» hucusque et tuas et clarissimi D. Gassendi dotes ac virtutes cum erudi-

» tione omnigena conjunctas saepe coluisse et grata quadam recordatione

» oculis mentis meae objecisse. Sed professionis qua fungor onera nimia

» hactenus effecere, ut suavissimo cum doctis viris litterario colloquio

» frui non potuerim. Hebdomadatim sex mihi lectiones publicae habendae

» fuerunt, in quibus pro insita animi generositate operam dedi ut philo-

» sophiae vulgaris errores refutarem, eorumque loco, quantum per dotes

» mihi à Deo Opt. Max. datas licuit, aliquid noyum, et ut mihi per-