Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, II.djvu/576

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(^2 Correspondance. ii, 166-167.

que i'y ay beaucoup appris, mais particulièrement auffi à caufe que vous témoignez en auoir quelque fa- tisfadion. le vous remercie de voftre exade mefure des Refradions ^; la précédente en eftoit fi peu éloi- gnée, qu'il n'y a perfonne que vous qui euft pu y trou- 5 uer à redire. Pour l'écrit du fleur N. ^ que vous auez vu, i'en ay fait tant d'ellime, qu'il fe peut vanter d'eftre le feul de tous ceux qui m'ont enuoyé quelque chofe, auquel ie n'ay point fait de réponfe. Car, en eflfet, ie croirois auoir mauuaife grâce de m'arrefter à 10 pourfuiure vn petit chien, qui ne fait qu'abbayer con- tre moy, & n'a pas la force de mordre. le craindrois que voftre indifpofition ne vous détournaft du trauail des Lunettes, fi elle eftoit autre que la goûte; mais ce mal me femble ne pouuoir eftre mieux furmonté que 1 5 par exercice.

le voudrois eftre capable de répondre à ce que vous defirez touchant vos Mechaniques ; mais encore que toute ma Phyfique ne foit autre chofe que Mechani- que, toutesfois ie n'ay iamais examiné particulière- 20 ment les queftions qui dépendent des mefures de la vitefte. Voftre façon de diftinguer diuerfes dimenfions dans les mouuemens, & de les reprefenter par des li- gnes, eft fans doute la meilleure qui puifte eftre; et on peut attribuer autant de diuerfes dimenfions à chaque 25 chofe, qu'on y trouue de diuerfes quantitez à mefu- rer. Voftre diftindion des trois lignes de diredion, qui font parallèles, ou qui tendent à vn centre ou à plu|fieurs, eft fort méthodique &vtile. L'Inuention de

a. Voir page 5 12, 1. 14.

b. « Petit» [Inst.]. Voir, en effet, lettre CLX. p. 533. 1. 11-25.

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