Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, III.djvu/224

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2 1 2 Correspondance, n, 259-360.

tiere ; ce qui s'accorde auec la Philofophie de TEcole, & auec la mienne, finon qu'en l'Ecole on n'explique pas bien cette Matière, en ce qu'on la fait puram poten- tïam, & qu'on luy adjoufte des formes fubjïantielles, & des qualité-^ re'elles, qui ne font que des chimères*. 5

Pour la force de la percuffion% il eft certain qu'elle peut eftre égalée par la pefanteur; & ce qu'il dit que le poids F, dejfus D, ejî enfon repos, &c. , n'eft nullement receuable ; car il eft certain qu'vn cors, ainfi appuyé fur vn 10 autre, ne pefe pas moins, pour eftre appuyé fur luy. Et l'exemple que vous donnez, de la preft'e dont on marque les piftoles, eft fort à propos : car on peut aifement calculer par fon moyen, de combien de liures pefant deuroit] eftre le «5 poids qui, eftant appuyé fur vne piftole fans percuf- fion, feroit fuffifant pour la marquer, & ainfi égaler la force du coup de marteau qui la peut auffi marquer*, le viens à l'autre lettre d'vn de vos Religieux de Blaye. Et pour ce que ie ne fçay point quels font les 20 deux poinds dont vous vouliez auoir mon fentiment, ie m'en vay les parcourir tous.

I. le croy bien qu'on peut expliquer vn mefme effet particulier en diuerfes façons qui foient poifi- bles; mais ie croy qu'on ne peut expliquer la poffibi- 25 lité des chofes en gênerai, que d'vne feule façon, qui eft la vraye*.

I apri'S qui] eft tres-vray, & tous] diray icy vn mot de cha- ajouté. — auec] tant à. — 2 & cun de ceux qu'il traite. — auec] qu'auec. — 22 m'en... 23 croy] voy.

a. Cf. page 8i ci-avant, art. 3.

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