Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, IV.djvu/343

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i, 1 36-i 5;. CDX. — Octobre 1645. ) î 9

tafché d'expliquer en la féconde partie de mes Prin- cipes'. Et en la troifiéme b , i'ay décrit fi particulière- ment de quelle matière ie me perfuade que le Soleil eft compofé; puis, en la quatrième , de quelle nature 5 eft le feu, que ie ne fçaurois rien adiouter icy, qui ne fuft moins intelligible, l'y ay auflî dit expreffement, au 18 article de la féconde partie, que ie croy qu'il implique contradiction qu'il y ait du vuide, à caufe que nous auons la mefme idée de la matière que de

10 r l'efpace; et pourceque cette idée nous reprefente vne chofe réelle, nous nous contredirions nous-mefmes, & aflurerions ie contraire de ce que nous penfons, û nous difions que cet efpace eft vuide, c'eft a dire, que ce que nous conceuons comme vne chofe réelle, n'eft

i5 rien de réel.

La conferuation de la fanté a efté de tout temps le principal but de mes études, & ie ne doute point qu'il n v ait moyen d'acquérir beaucoup de connoiffances , touchant la Médecine, qui ont efté ignorées iufqu'à

20 prefent. Mais le traitté des animaux que ie médite, & que ie n'ay encore fceu acheuer d , n'eftant qu'vne en- trée pour paruenir à ces connoiffances, ie n'ay garde de me vanter de les auoir ; et tout ce que i'en puis dire à prefent eft que ie fuis de l'o|pinion de Tibère, qui

25 vouloit que ceux qui ont atteint lâge de trente ans. euflent allez d'expériences des chofes qui leur peuuent nuire ou profiter, pour eftre eux-mefmes leurs mede-

a. Art. xxxvi.

b. Art. liv.

c. Art. lxxx et suiv.

ci. Voir ci-avant p. 320, 1. ?.

Correspondance. IV. 42

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