Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, V.djvu/408

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

^94 Correspondance. 111,444-445.

que vous tafchez de me perfuader qu'il n'efl point animé contre moy. C'eft auoir l'ame genereufe & belle, que de fe porter ainfi à preuenir les diilentions, au contraire des efprits malins qui fe plaifent à les faire naiftre & à les entretenir. Mais ie vous diray 5 que, de ma part, ie n'ay iamais fait tant d'honneur à ceux qui tafchent de me defobliger que de les eftimer dignes de ma haine. le ne fuis point | leur ennemy, bien qu'ils puiffent eftre les miens. le puis auffi vous aflurer que le Reuerend Père Merfenne n'a rien con- 10 tribué du fien, pour me faire iuger de l'animofité dudit fleur de Roberual ; il l'a toufiours pluftoft diffi- mulée, autant que les loix de l'amitié luy ont pu permettre. C'efl luy-mefme qui me l'a déclarée, fi ex- preffément & auec des paroles fi hardies & fi pleines i5 de confiance, que, s'il parle maintenant d'vne autre façon, i'ay fuiet de penfer que c'efl; feulement pour eftre moins foupçonné de calomnie, lors qu'il dit quelque chofe à mon defauantage. Et pour cette mefme raifon, i'ay intereft que le monde fçache qu'il 20 eft autant irrité & piqué contre moy, que le peut eftre vn homme que fa profeflion engage à vouloir paroiftre dode, & qui, m'ayant attaqué cinq ou fix fois pour faire preuue de fon fçauoir, m'a obligé autant de fois à découurir fes erreurs, comme il m'y 2$ oblige encore à prefent par fes trois obiedions, que vous auez pris la peine de mettre dans voftre lettre.

Car, premièrement, lors qu'il m'obiede : Que le point C cjl par tous les angles que i ^ay nommer en la page 326, & que ic n'ay point nommé celuy où. il *io ne peut ejlre, & que iamais la quejlion n'cjl impof-

�� �