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198 Opuscules de i 619- i 621

��(III bis)

« Sous le titre ge'néral de Que/lions fur les Jix premiers chapitres » de la Genéfe, le P. Merfenne faifoit entrer dans fon gros volume » mille chofes de fujets divers. L'atfaire des Rofe-Croix y trouva » place ^, à plus jufte titre fans doute que beaucoup d'autres qui ne

» Fraternitatis Rofœ-Crucis, authore Michaêle Majero, &c., que les Re- » glemens de cette fefte font remplis de tant d'impertinences, qu'on ne » pouvoit témoigner moins d'eltime pour M. Defc, que de le croire ca- » pable d'eftre un des membres qui la compofent. Car quel rapport y » a-t-il entre ce qu'enfeignent ces Frères, que tous leurs remèdes devien- » nent fpecifiques par des qualitez occultes {en marge: M. de Gaffendi » fait le dénombrement de quelques uns dans l'Examen de la Phil. de » Fludd), & ce que promet M. Defc. de n'admettre aucune de ces qua- » litez ? Tout de mefme ils font venir leur fcience d'un Arabe inconnu, » qui vivoit il y a deux cens ans : ce qui convient peu avec ce que » M. Defc. a efcrit, & qu'il dit n'avoir appris qu'à force de méditer. Enfin » leurs vifions qui les enteftent jufqu'à leur faire manquer de refpedl pour » la religion Catholique, | dans laquelle ainfi que dans les autres ils pro- » mettent ne rien changer, reviennent peu à ce fentiment fi pieux & û rai- » fonnable qu'avoit M. Defc, lorsqu'il a fournis fes ouvrages au jugement » de l'Eglife. le laiffe au P. Garaffe à examiner fi ces fedaires ont efté des » Hérétiques, ou comme les appelle Sponde furculus Luteranorum, ou fl » ce n'eftoit qu'une affemblée de Sçavans, comme eftoit l'Académie des » Ardans à Naples, de la Crufca à Florence, la Société Royale à Londres, » & d'autres femblables qui fe tiennent à Paris.

» Il fuffit d'avoir fait voir que M. Defc. les a méprifez comme des » ignorans, ou du moins pour des perfonnes d'un fort médiocre mérite, » & de plus, que fes fentimens font très differens des leurs, en un mot qu'on » avance cette calomnie avec fi peu de fondement, que c'eft alfez y ré- » pondre que de la nier :Ji fatis affirmâJJ'e fuit, fatis ejlo negâffe. »

[Commentaire ou Remarques fur la Méthode de René Defcartes, par L.P.N.I.P.P.D.L., Vandofme, M.DC.LXX. Partie II, i« Obfervanon, p. 3o-33.)

a. On y trouve simplement ceci : « Fratres Rofeœ Cruels hceretici & » impij. Sanè principes & iudices feriô monitos cupio, ne portenta haec » & opinionum erronearum monftra in fuis ditionibus graffari permit- » tant, & illos acherunticos Rofeae Crucis fraterculos penitus éliminent, » qui ferè quibuflibet nundinis Francofurtenfibus libelles impietatem » redolentes in orbem Chriftianum inducunt cum antro fuo & fpurio » pâtre nondum cognito. Blafphema(ta) enim funt, quae innuunt, & fe

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