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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/271

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De Solidorum Elementis. 261

Foucher de Careil, sans autre conjecture préalable sur le texte du MS. Ils rapportèrent ainsi un texte déjà bien amélioré, mais qui ne les satisfaisait pas encore entièrement. Ils avaient bien remarqué notamment, que dans certaines formules algé- briques, les prétendus chiflFres 4, 3, etc., que Foucher de Careil avait cru lire, n'étaient point du tout cela, mais bien plutôt des signes particuliers ; toutefois, n'en connaissant pas la signification, ils s'étaient contentés de noter la chose, se réservant de l'élucider le moment venu.

Un peu plus tard, aux vacances de 1897, profitant du séjour en Allemagne dun de ses étudiants de Dijon, A. Meillereux, l'éditeur de Descartes lui demanda de revoir encore, à son intention, les MSS. de Hanovre. De là, pour le De Solidorum elementis, des corrections nouvelles et surtout la confirma- tion que certains 4 et 3 de Foucher de Careil étaient bien des caractères spéciaux, qui furent copiés aussi exactement que possible.

Enfin, tout récemment, un étudiant en mathématiques de l'Université de Nancy, J. Sire, occupé depuis plus de deux ans à Hanovre à cataloguer les papiers de Leibniz, et familiarisé par conséquent avec son écriture, voulut bien reviser une der- nière fois les MSS. qui nous intéressent, et en particulier le De Solidorum elementis. Ce travail fut exécuté en février 1906, et il en sortit un texte qui paraît définitif. D'abord, par une coïncidence heureuse, laquelle devient ici une preuve déci- sive, les leçons nouvelles de J. Sire viennent, en plusieurs endroits, confirmer les conjectures de Prouhet, dont il n'avait pourtant aucune connaissance. Puis J. Sire fit le décalque des signes qui nous intriguaient tant ; et là où Ernest de Jonquières n'avait vu qu'une notation particulière à Descartes, et qui aurait été son secret; là où Prouhet, plus avisé, avait soupçonné et déjà deviné des caractères cossfques, ce décalque montra enfin, sans méprise possible, l'identité des signes employés par Descartes et copiés par Leibniz avec les caractères cossiques, en effet, tels qu'on les trouve dans des ouvrages du temps, en

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