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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/32

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2 2 Descartes et Beeckman.

Examinons, dans cette masse énorme de documents, ceux qui se rapportent sans conteste à Descartes, puisqu'il y est nommé. Ils se trouvent en quatre endroits différents :

1. — Fol. 97 perso, à fol. 1 18.

2. — Fol. 160 recto, à fol. 178 verso.

3. — Fol. 287 perso, à fol. 290 verso.

4. — P'ol. 333 recto, a fol. 334 recto, 1. 34. — Fol. 338

recto, 1. 9, à fol. 340 recto, 1. 24. — Fol. 341 verso, 1. i6-3o. — Fol.* 352 recto, 1. 8-24.

Beeckman fait mention de Descartes pour la première fois en ces termes : « Hier, qui était le 10 novembre, un Français du Poitou... » (fol. 97 verso). Nous sommes à l'année 1618. Un peu plus loin, il l'appelle de son prénom : a René le Poitevin » (fol. 99 verso, et fol. 100 recto), ou simplement « le Poitevin » (fol. 101 recto), et bientôt « le Poitevin René Descartes » (fol. 104 recto). Puis « le Poitevin René Descartes s'appelle M. du Perron » (fol. 104 verso). Beeckman était alors à Bréda. Il y resta jusqu'au nouvel an, où il reçut comme étrennes de son ami le Compendium Musicœ. Le 2 janvier 16 19, une note du Journal est datée de Gertruydenberg (fol. 108 recto), où Beeckman allait sans doute prendre le bateau pour rentrer à Middelbourg. Nous le retrouvons dans cette ville, le 10 jan- vier [ib.) jusqu'en mai, sauf une courte absence à Dordrecht, le 22 mars, et à Rotterdam, le 25 mars (fol. ii3 verso). Ses relations personnelles avec Descartes à Bréda n'ont donc duré que du 10 novembre au 2 janvier ; mais il n'en fallut pas davan- tage pour lier les deux jeunes hommes (Descartes avait vingt- deux ans et demi, et Beeckman trente ans) de la plus étroite amitié.

Faut-il remonter plus haut que le 10 novembre 16 18 ? Non ; d'abord, parce que la note écrite le lendemain, 1 1 novembre, parle de Descartes comme d'un étranger dont on vient seule- ment de faire la connaissance. Ensuite Beeckman lui-même

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