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Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, X.djvu/544

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��Recherche de la Vérité.

��rent : il parle de l'histoire de l'Empire, et le traducteur latin entend avec raison l'Empire Romain-Germanique (ci-avant, p. 5o3, 1. 4), et les Pays-Bas, géographiquement, sont voisins de la Basse-Alle- magne; il parle aussi des plantes rares et des pierres précieuses qui viennent aux Indes {ibid., 1. 16), et le traducteur accentue encore et dit « qu'on rapporte ici des Indes » : ici peut vouloir dire en Europe, mais plus particulièrement en Hollande, où Amster- dam recevait chaque jour dans son port des vaisseaux chargés de marchandises des deux Indes. Allons plus loin. L^été de 1641, pré- cisément à Endegeest, Descartes reçut la visite de l'abbé Picot, et sans doute aussi de Desbarreaux. (Tome III, p. 332, 1. 6, et p. 388, I. 21.) Picot, qui traduisit plus tard en français les Principia Philofophiœ, devait avoir toute l'érudition philosophique nécessaire pour cela ; il avait eu d'ailleurs besoin d'être converti (c'est le mot de Descartes) aux idées cartésiennes (t. III, p. 340, 1. 3), ayant eu sans doute l'esprit préoccupé d'abord de la doctrine de l'Ecole ; tel précisément Epistemon. Et il n'est pas jusqu'à ce nom, em- prunté, nous l'avons vu, à Rabelais, qui ne conviendrait pas mal à ce joyeux compagnon du parfait épicurien que fut Desbarreaux. Celui-ci, d'autre part, avait beaucoup roulé par le monde, « faisant partie », avec Picot, raconte Tallemant des Réaux dans une de ses Hijloriettes, « de fe rendre en chaque lieu dans la faison de ce qu'il » produit de meilleur », ce qu'il appelait plaisamment « aller écu- » mer toutes les délices de la France ». Ce gai voyageur ne serait-il point notre troisième personnage, dont le nom même indique qu'il ne détestait pas, qu'il recherchait au contraire la société des hommes, Polyandre? Et le dialogue apparaîtrait comme un divertissement, une fantaisie, d'ailleurs abandonnée, du philosophe à la cam- pagne avec deux amis, pour se délasser du travail des Méditations et des Réponfcs à tant d'Objeâions, enfin imprimées et prêtes à paraître (28 août 1641). Mais ce n'est encore là, je le répète, qu'une conjecture.

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