préférés en Hollande pour la beauté des arbres et des pelouses. Descartes s’y trouvait en pleine verdure, et avec toute commodité pour les études qu’il fit alors : dissection de poissons de mer, et de poulets dans l’œuf, et de lapins et de chiens, sans compter veaux et moutons, pour le cerveau et pour le cœur. Il semble même avoir vécu là un moment avec son enfant et la mère de son enfant : on sait que la petite fille mourut plus tard à Amersfort, le 7 septembre 1640[1] ; on ne sait pas ce que devint la mère.
Descartes revint encore à Leyde, et se logea en ville, depuis avril 1640 jusqu’à la fin de mars 1641[2]. Puis il trouva, à mi-chemin entre la ville et la mer, un petit castel, au milieu d’un parc, avec échappées entre les arbres sur la campagne environnante, charmante retraite que l’on visite encore aujourd’hui, Endegeest[3]. Là aussi il pouvait disséquer tout à son aise, et ne s’en fit pas faute apparemment. Il y demeura juste deux ans, de fin de mars 1641 jusqu’à fin d’avril 1643, sans doute la durée de sa location. Il menait un certain train de maison, avec domestiques des deux sexes, et peut-être même un équipage : au moins allait-il à cheval, et sans doute aussi en carrosse.
Désormais il ne changera plus de résidence, ou du moins les deux qu’il eut de mai 1643 jusqu’à la fin d’août 1649, seront dans les mêmes quartiers : Egmond près d’Alckmaar. Ce fut d’abord Egmond op den Hoef, pendant une année, de
- ↑ Tome IV, p. 660.
- ↑ Un certain nombre de lettres sont datées de Leyde, à partir du 7 mai 1640, jusqu’au 18 mars 1641 : par ex., 11 et 24 juin, 29 juillet, 6 et 17 août, 30 sept., 5 et 28 oct., 11 nov. 1640, et 4 et 18 mars 1641. (Tome III, p. 62, 88, 93, 118, 149, 156, 193, 201, 228, 236, 332 et 340.)
- ↑ Lettre du 31 mars 1641. (Tome III, p. 350, l. 23-28). Sont ensuite datées expressément d’Endegeest : des lettres du 31 janv., 25 mars, et 20 oct., 7 déc. 1642 ; puis du 23 fév., 23 mars, 23 et 26 avril 1643. (Tome III, p. 524, 556, 578. 590, 602, 637, 645, 647 et 653.) La description d’Endegeest est de Sorbière, note de la page 351-352.
il résidait, et nous savons d’autre part, que, depuis l’été de 1637. il habitait une maison à la campagne aux environs de Harlem, « in prædio circa Harlemum ». (Tome I, p. 401.)