Chanut, Clerselier, qui avait aussi connu « intérieurement » le philosophe. Après eux, il nomme un Oratorien, le P. Nicolas Poisson, qui en fut vivement sollicité par la reine Christine et par Clerselier lui-même, et qui se contenta de donner, en 1670, un petit livre de Commentaires ou Remarques sur la Méthode de René Descartes. Enfin, il nomme encore l’abbé Jean-Baptiste Legrand, devenu, après la mort de Clerselier en 1684, le dépositaire des papiers du philosophe, et qui préparait une nouvelle édition de ses œuvres ; Legrand s’empressa de mettre à la disposition de Baillet tous les documents qu’il avait recueillis déjà[1].
Nous pouvons dire que les deux tomes publiés par Baillet sont passés presque en entier dans les onze volumes de notre édition et dans ce volume XII. C’était, pour une bonne part, un assemblage de documents, dont les originaux sont maintenant perdus, et que nous ne connaissons que par les extraits qu’il en a imprimés : bien des pages ont été découpées, pour être mises chacune à sa place au cours de la correspondance ou des œuvres, comme il a été dit dans l’Introduction du tome I[2]. En outre, Baillet avait rempli en conscience son devoir de biographe, s’adressant de toutes parts à qui pouvait le renseigner : la famille de Descartes, c’est-à-dire ses neveux, fils du frère aîné Pierre (mort en 1660) et du cadet Joachim (mort en 1680), ainsi que les fils de ses amis. C’était déjà la seconde génération, mais par