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pages seulement, mais d’une valeur inappréciable[1]. Il puisa de même, dans l’opuscule plus court encore de Pierre Borel, publié un peu après, en 1656, et
- ↑ Danielis Lipstorpii | Lubecensis, | Specimina | Philosophiœ | Cartesianœ. | Quibus accedit | Ejusdem Authoris | Copernicus Redivivus. (Lugduni Batavorum, Apud Johannem & Danielem Elsevier. cIo Ioc liii. Marque : le Solitaire. In-4 : t. I, 10 ss. limin., y compris le titre rouge et noir, et 220 pp. ; t. II, 6 ss. limin., et 160 pp.) Dédicace : « Celsissimo » & Reverendissimo Principi Johanni, Electo Lubecensium Episcopo... Dabam Lug. Bat., Kal. April. Anni παρθενοτοκιας cIo Ioc lui. » Signé : « Daniel Lipstorpius Lubecensis, Phil. & Libéral. Artium Mag. » Au tome I, Lipstorp donne, dans un Appendix, une courte biographie de Descartes, p. 69-94 ; encore les cinq dernières pages sont-elles remplies par le texte des inscriptions ou épitaphes en l’honneur du philosophe, si bien que quinze pages et demie tout au plus sont consacrées au récit de sa vie. Il se défend d’ailleurs d’avoir voulu donner une biographie complète : « Vitam hujus incomparabilis Viri describere, nec animus est, nec facultas suppetit. Ea quippe tam nobilis & dissusa est, ut integrum volumen deposcat, & Scriptorem gravissimum. » (Pag. 73.) Et déjà il avait dit, quelques pages plus haut : « Speramus enim omninò futurum, ut Vir aliquis honoratior Vitam Nobilissimi Cartesii prolixo & decente stylo concinnet, & ita summo jure eximias hujus Viri laudes, & nobilissima ejus inventorum praeconia decantet, quæ totus orbis literatorum magno desiderio exspectat, & quasi deposcit. » (Pag. 69.) Ses témoins, pour la vie de Descartes, étaient Frans Schooten et Jean de Raey. Lui-même s’exprime ainsi, Præfatio ad Lectorem : « ...In Bataviam progrediens, salutavi illustria quæque Numina ubique locorum, & inter ea quoque Cl. Virum Dn. Johannem Adolphum Tassium, Hamburgensium Mathematicum & Philosophum gravissimum, Amicum plurimùm colendum, cum quo primo omnium in hâc peregrinatione cœpi Philosophiœ Cartesianae pretium expendere. » (Pag. 2.) « Quàm primùm igitur Lugdunum rursus appuleram ex Flandriâ & Brabantià redux, nihil prius habui, nihil antiquius, quàm ut sitim meam Mathematicam & Philosophicam sedarem : nec diu moratus, perrexi ad Clariss. Dn. Scotenium, cui jam ab aliis Viris elegantioribus eram commendatus, ejusque fummam in me benevolentiam provocavi, ut mecum amicitiœ dexteras jungeret, & artem Analyticam atque hanc Methodum summà fidelitate doceret. » (Pag. 3.) — Daniel Lipstorp naquit à Lubeck, le 10 mai 1631, et y mourut, le 1er septembre 1684. En 1652, il était à Leyde, et se fit inscrire à l’Université, comme étudiant en philosophie, le 4 juillet. Il était dans sa vingt-deuxième année.