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Voyages en France. 4J 5

Objections faites à ses Méditations, lui prirent au moins la première moitié de 1641 ; puis il s'occupa d'une seconde édi- tion, avec les additions que nous avons vues (Réponses aux septièmes Objections, et Lettre au P. Dinet), pendant les premiers mois de 1642; puis survinrent les deux pamphlets de Gisbert Voët, Philosophia Cartesiana et Confraternitas Mariana, en 1643, avec la double riposte de Descartes et les ennuis qu'il eut à Utrecht et à Groningue ; enfin, au milieu de ces diverses besognes, la rédaction des Principes allait son train quand même, et bientôt on les imprima à Amsterdam, chez Louis Elzevier. L'achevé d'imprimer est du 10 juillet 1644. Mais Descartes n'avait pas attendu jusque-là : il s'était fait promettre qu'on lui enverrait les exemplaires en France, et sitôt la belle saison venue, il avait quitté Egmond, pour entreprendre enfin son voyage.

Le 2 mai 1644, il se trouvait à Leyde, d'où il écrivit à l'abbé Picot*. De Leyde, il se rendit à La Haye, d'où il adressa aussi une lettre à la princesse Elisabeth. De plus, il fit dans cette même ville la rencontre de Sorbière, qui ne manqua pas de saisir le philosophe au passage et, si l'on ose dire, de V interviewer. Déjà, en 1642, aussitôt arrivé en Hollande, ce même Sorbière, tout jeune encore (il avait à

deux fiefs de la Courgère et de Beauvais, moyennant une rente de 5oo livres et un capital de 4 000 livres une fois payé. (Ropartz, loc. cit., p. io3-io5.)

Descartes n'avait pas attendu ce règlement de la succession paternelle, pour augmenter, semble-t-il, son train de maison, et s'installer à plus grands frais : son installation à Endegeest date de la fin de mars 1641. (Tome III, p. 35o-35i.) Mais peut-être aussi avait-il eu connaissance auparavant du testament de son père, en date du 29 septembre 1640. Toujours est-il qu'il avait donné à des amis, par acte du i3 février 1641, procuration pour ses affaires. [Ibid., p. 262 et p. 471.) L'un d'eux était Claude du Bouexic, sieur de la Chapelle, baptisé le 6 juin iSgo, et décédé le 7 décembre i658, à Rennes. Conseiller au présidial de la même ville, dès 1623, puis au Parlement de Bretagne : lettres de provision, 5i août 1645 ; réception, 27 octobre suivant. [Le Parlement de Bretagne, 1^54-i/go, par Frédéric Saulnier, Rennes, 1909, t. I, p. 121.)

a. Tome IV, p. 108.

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