Page:Descartes - Œuvres, éd. Adam et Tannery, XII.djvu/639

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» peut-ctrc plus en ctat que luy de latisfairc à leurs delirs. » (Baili-ET, loc. cit., p. 433.) Clcrselier l'annonça au public dès la fin de 1666, dans une Préface : voir notre t. V, p. G52-r)S'3.

La page qui suit, dans Baillot, relative à d'Alibert, se trouve reproduite en notre t. XI, p. GSy-ôbo. Baillet continue ainsi :

« Voyant donc M. Chanut sorti de ce monde [Chanut était mort » le 18 Juillet 1662), il ne crud perfonne plus en état que luy-même » de faire réussir la résolution qu'ils avoient prise en 1666, de faire » transporter le corps du Philosophe en France. Il se chargea seul » de la conduite de l'affaire, & fon cœur ne put fouffrir même, » que perfonne {page 435) autre que luy, parlât de contribuer » aux frais de cette longue & difficile exécution. Les premiers avis » de leurs délibérations n'alloient d'abord qu'à rétablir le tombeau » du défunt & à luy faire ériger en Suéde un monument de » marbre pareil à ccluydont la Reine Chrifiine avoit eu le delicin. » M. d'Alibert avoit écrit dés l'année précédente à M. le Chevalier » de Terlon pour lors Amball'adeur de France en Suéde, pour le » fonder fur ce point, & fçavoir s'il voudroit fe charger de l'entrc- » prife. [Lettres MJf. du Chevalier de Terlon à M. d'Alibert » du 27. Juillet i665. Du 23. Septembre. Du 3. Oâlobre. Du » 10 Octobre de la même année ] Cet Ambalfadeur fut ravi d'avoir » une occafion de témoigner le zélé & la vénération qu'il avoit » pour la mémoire & la réputation d'une perfonne, dont il efiimoit » infiniment la dodrine. Il manda à M. d'Alibert qu'il acceptoit la » commiffion avec joye, & qu'outre le monument de marbre, qui » feroit fupcrbe, il feroit faire un bufte de bron/.e, & un autre de » pierre de taille, fur le tableau que la Reine Chrirtine en avoit » fait tirer après fa mort; & qu'il feroit mettre les deux bulles fur » la pyramide de' l'ancien tombeau, que M. Chanut avoit fait » dreffer, après qu'il l'auroit fait raccommoder. Il communiqua » enfuite ce grand deffein \Lettr. du 10 d'Oâobre] à un fcavant & » illujlre François, qui fe trouvoit à Stockholm, & qui avoit été >> aufli à la Reine Chrilline en qualité d'homme de Lettre-^ Cet » homme loua le delfein; mais il reprc'fenta à l'Ambalfadeur, qu'il » feroit encore plus glorieux pour la mémoire du grand Philofophe, » & pour la nation des François, de Iran/porter fon corps, tel n qu'on le Irouveroit, en France ; d- de le placer dans une des Hglifes » de la capitale du Royaume, oit toute l'Europe l'iroit voir : au lieu » qu'il feroit toujours \ncoy:,T\\xo dans un coin du Nord, où è toit fon » tombeau. M. le Cheualier de Terlon étant entré dans ce feiitiment, >> propofa la chofe à M. d'Alibert, & M. d'Alibert aux principaux

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