Page:Descartes - Les Passions de l’âme, éd. 1649.djvu/184

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En la joie.

En la joie, que le pouls eſt égal & plus vite qu’à l’ordinaire, mais qu’il n’eſt pas ſi fort ou ſi grand qu’en l’amour ; & qu’on ſent une chaleur agréable qui n’eſt pas ſeulement en la poitrine, mais qui ſe répand auſſi en toutes les parties extérieures du corps avec le ſang qu’on voit y venir en abondance ; & que cependant on perd quelquefois l’appétit, à cauſe que la digeſtion ſe foit moins que de coutume.

Art. 100. En la triſteſſe.

En la triſteſſe, que le pouls eſt faible & lent, & qu’on ſent comme des liens autour du cœur, qui le ſerrent, & des glaçons qui le gèlent &