ces six Méditations contiennent tous les fondemens de ma Physique. Mais il ne le faut pas dire, s'il vous plait ; car ceux qui favorisent Aristote seraient peut-être plus de difficulté de les approuver ; et j'espère que ceux qui les liront, s'accoutumeront insensiblement à mes principes, & en reconnaitront la vérité avant que de s'apperceuoir qu'ils détruisent ceux d' Aristote.
Page 294, 1. 14. — Ce « papier de M. Desargues est la « Manière universelle de poser le style aux rayons du soleil en quelconque endroit possible, avec la règle, le compas, l'esquerre et le plomb », imprimée pages 385-392 du premier volume des Œuvres de Desargues (éd. Poudra, Paris, Leiber, 1864).
Desargues prescrit de faire sceller, sur le plan du cadran solaire à construire, les extrémités de trois verges aboutissant à un même point S hors du cadran et dirigées suivant les rayons d'ombre de ce point à trois moments différents de la journée. Sur chacune de ces verges, à partir du sommet S, il porte une même longueur et obtient ainsi trois points, A, B, C. Il reporte sur le papier le triangle ABC, construit le centre O du cercle circonscrit, puis par le triangle rectangle SOA, dont il connaît l'hypoténuse SA et un des côtés OA, il obtient la distance SO du point de rencontre S des verges à celui du style avec le plan ABC. Il fait alors entortiller autour de deux verges (soit SA, SB), aux points A et B, deux fils de métal qu'il réunit à des distances égales AO, BO, « en les tordant ensemble par leurs têtes », et qu'il attache, en leur point de jonction O, avec la verge préparée pour servir de style, à une distance SO de son sommet. En ajustant ce sommet au point de rencontre S des verges et en disposant le tout de façon à tendre les fils AO, BO, il a placé le style perpendiculairement au triangle ABC, donc suivant la direction de l'axe du monde.
Page 295, 1. 8. — La remarque de Descartes peut avoir été l'origine d'un des procédés indiqués en 1643 par Abraham Bosse pour poser le style à la manière de Desargues, c'est-à-dire en cherchant l'axe d'un cône circulaire droit dont trois génératrices sont données (par les arêtes des trois verges dont il est parlé dans l'éclaircissement qui précède). Ce procédé consiste à monter une tige, qui doit servir de style, au centre d'un plan circulaire (platine) et perpendiculairement à ce plan. Il suffit ensuite de placer la tige de façon à ce qu'elle passe par le sommet du cône et qu'en même temps le bord de la platine touche aux trois arêtes des verges.
L'ouvrage en question d'Abraham Bosse a pour titre :
La manière universelle de M. Desargues Lyonnais, pour poser l'essieu